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| Celtes | |
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Vidar Blackeu Viking
Nombre de messages : 2711 Localisation : Dans la forêt d'Asgard Date d'inscription : 13/02/2006
| Sujet: Celtes Jeu 4 Mai - 17:28 | |
| Les groupes humains nommés Celtes par les auteurs de l'Antiquité, et qui ont envahi le nord de l'Italie au IV e siècle av. J.-C., portent le même armement et les mêmes parures que les habitants de la zone nord-alpine. Les termes de Gaulois et de Celtes sont au début synonymes. Puis les Romains réservent le premier terme seulement à une partie des Celtes. Le peuple celteLa géographie de La Tène On doit à Hérodote, au V e siècle avant notre ère, le plus ancien écrit connu qui mentionne un peuple celte. Des sources écrites plus récentes permettent de l'identifier à la culture archéologique de La Tène, du nom d'un site suisse qui a livré de nombreux objets tout à fait caractéristiques. La culture de La Tène recouvre la même aire géographique que certaines cultures antérieures. Celles-ci correspondent aux changements techniques successifs d'une même population. L'homogénéité culturelle de la zone nord-alpine, siège de la culture identifiable comme celtique, et qui s'étend de la Bohême à la Bourgogne et du Main à la chaîne des Alpes, remonte de ce fait au milieu du II e millénaire avant notre ère. L'extension géographique de cette entité s'est modifiée au fil du temps; elle s'est tantôt dilatée, tantôt contractée, mais l'ensemble, que l'on peut nommer de façon plus neutre le «complexe nord-alpin», a conservé la même emprise initiale. L'expansion celte L'expansion maximale des Celtes se produit aux IV e et III e siècles avant notre ère. Ils se répandirent en Gaule et franchirent la Manche. Après avoir colonisé massivement une grande partie du Nord-Est italien, ils pillent Delphes (279 av. J.-C.), au centre de la Grèce. Certains émigrent en Anatolie pour se fondre rapidement dans la population locale. En Asie Mineure ils fondèrent la Galatie. Leur présence en Roumanie n'a laissé que quelques traces archéologiques et toponymiques. Elle est, en revanche, plus prégnante en Hongrie. Des Celtes atteignent le midi de la France. Enfin, tout le Nord-Ouest français, la Belgique et une partie de l'Angleterre sont celtisés. Il n'est pas certain que d'importants mouvements de population aient toujours eu lieu. Certains auteurs admettent, par exemple, une présence celtique dans la péninsule Ibérique dès 800 av. J.-C. Ils s'appuient, pour cela, sur des sources écrites peu précises et sollicitent la vingtaine de noms de lieux qui se terminent en -briga, suffixe considéré comme typiquement celtique et signifiant «forteresse». L'origine de ces toponymes demeure cependant indatable. Par ailleurs, les plus anciens objets indubitablement nord-alpins datent, en fait, des environs de 250 av. J.-C. Si celtisation il y a eu, elle semble donc avoir été tardive et limitée. Les bases économiques Dans le complexe nord-alpin, l'économie repose, comme pour le complexe germain, sur l'agriculture et l'élevage. La production métallurgique permet d'exploiter l'environnement de plus en plus efficacement. Des gisements de cuivre existent dans les Alpes, et des gisements d'étain dans les monts Métallifères, à la frontière germano-tchèque. Les premiers artisans vraiment spécialisés sont probablement les bronziers. L'habitat L'habitat est très comparable à ce qui existe à la même époque dans le «complexe germanique». Il se compose surtout de petites unités agricoles dispersées. Quelques sites plus importants, parfois fortifiés, ont existé pendant l'âge du bronze. Les bâtiments sont des chaumières rectangulaires aux murs de torchis. A côté des maisons proprement dites, on trouve des greniers sur pilotis, destinés à tenir la récolte à l'abri des rongeurs et de l'humidité, des silos enterrés, pour conserver le grain, et des ateliers. | |
| | | Vidar Blackeu Viking
Nombre de messages : 2711 Localisation : Dans la forêt d'Asgard Date d'inscription : 13/02/2006
| Sujet: Re: Celtes Jeu 4 Mai - 17:29 | |
| Quatrième au troisième siècles
Les IXe et VIIIe siècles Aux IX e et VIII e siècles avant notre ère, et après plusieurs siècles d'expansion et de développement presque continus, l'organisation des communautés change profondément. Une crise semble naître de la stagnation des capacités de production alimentaire, alors que la population continue de croître. De telles difficultés économiques génèrent des conflits intercommunautaires qui, désorganisant les réseaux d'échanges fondés sur une ressource aussi aléatoire que le bronze, accélèrent l'écroulement du système. Pour résoudre cette difficulté, les communautés adoptent une organisation plus autonome. Une petite place forte, siège de l'aristocratie locale, domine désormais un territoire de 5 à 10 km de rayon.
A cette époque également, l'invasion des Cimmériens provoque la diffusion rapide de la métallurgie du fer, dont la matière première est partout présente. L'essor de cette activité répond à la désorganisation des réseaux d'échanges du bronze. Au total, une série de facteurs internes aboutit au renforcement de la stratification sociale et de la spécialisation artisanale à l'intérieur de chaque communauté territoriale.
Les VIe et Ve siècles Au VI e siècle, les cités grecques et étrusques vont chercher de plus en plus loin vers le nord, les matières premières dont elles ont besoin. Certains chefs celtes parviennent à monopoliser ces échanges à longue distance et reçoivent, pour prix de leur collaboration, de prestigieux cadeaux diplomatiques: des vaisselles de banquet en bronze, or, argent et céramique. Cette richesse, et le pouvoir qu'elle leur confère, les autorise à soumettre les chefs voisins. C'est ainsi que ces princes créent des territoires politiquement autonomes d'une cinquantaine de kilomètres de rayon.
Le centre territorial est une petite fortification près de laquelle s'élèvent les énormes tertres de la dynastie princière. Une quinzaine de ces résidences princières sont actuellement connues, de la Bourgogne au Wurtemberg, dont les plus célèbres restent celles de la Heuneburg, sur le haut Danube, et de Vix,sur la haute Seine.
Les IVe et IIIe siècles Les principautés se désintègrent au V e siècle. Ce sont vraisemblablement des communautés concurrentes qui déstabilisent ces princes au pouvoir fragile et trop dépendant de l'extérieur. Puis, dès le début du IVe siècle, de nouveaux problèmes de subsistance provoquent l'émigration de groupes celtes vers l'Italie du Nord.
L'expansion celte se poursuit vers l'ouest et vers l'est jusqu'au IIIe siècle. Elle semble bien correspondre à une stratégie plus ou moins consciente d'encerclement des centres moteurs de l'économie européenne. Conséquences directes et paradoxales de ces bouleversements, les prestigieux objets méditerranéens ne parviennent presque plus en Europe moyenne et la société est fragilisée. Cette expansion se termine dans la seconde moitié du III e siècle avant notre ère. | |
| | | Vidar Blackeu Viking
Nombre de messages : 2711 Localisation : Dans la forêt d'Asgard Date d'inscription : 13/02/2006
| Sujet: Re: Celtes Jeu 4 Mai - 17:30 | |
| Le deuxième siècle
Une économie en pleine transformation A partir du II e siècle, tandis que Rome s'assure le contrôle de la totalité du bassin occidental de la Méditerranée, les communautés celtiques changent de forme d'organisation. En moins de un siècle, de véritables petits Etats autonomes se mettent en place. L'émergence d'une organisation plus complexe se réalise à la faveur de progrès importants dans le domaine de l'agriculture. Beaucoup de techniques et d'outils agricoles apparaissent à cette époque: faux, socs d'araire en fer, coutres, râteaux. Le paysage lui-même se modifie; l'empreinte de l'homme est visible sous la forme de ces limites de champs, haies et fossés, qui servent à drainer les sols et à séparer les différentes zones d'activité: cours de fermes, champs cultivés, champs laissés en jachère, pâturages. C'est, en fait, l'ensemble de l'économie qui se transforme. La monnaie se généralise: sa valeur est une convention garantie par l'autorité émettrice.
De gros bourgs, sièges d'activités artisanales et commerciales, se constituent. Il s'agit d'agglomérations ouvertes, d'une dizaine d'hectares. Plusieurs ont livré des preuves de fabrication de monnaies. Toutes regroupent des activités artisanales très spécialisées dans le travail de l'or, du bronze, du fer, du verre, de l'os, ou dans la poterie. On y a souvent trouvé des amphores romaines en quantité importante, qui ont servi à transporter du vin de Toscane ou de Campanie.
Les oppidums A la fin du II e siècle, quelques-unes de ces agglomérations s'entourent d'un rempart qui préserve parfois une surface très largement supérieure à celle de la zone bâtie. Mais, dans la plupart des cas, la population et l'ensemble des activités sont transférées sur une hauteur voisine, dotée d'une fortification. La majorité des oppidums sont ainsi des villes neuves, créées de toutes pièces sur des sites vierges de fortification antérieure. Malgré ce transfert topographique, le processus paraît avoir été plutôt progressif.
De grosses agglomérations se forment peu à peu, par regroupement des fonctions artisanales et commerciales. Celles qui produisent leur monnaie sont, de plus, le lieu du pouvoir politique capable d'en garantir la valeur. Il convient de remarquer la médiocre valeur militaire de certains remparts, surtout les plus coûteux, ceux dont le périmètre est le plus long. Il s'agit plus probablement d'une manifestation ostentatoire de pouvoir et d'un symbole d'emprise territoriale; symbole renforcé par une localisation topographique dominante. Le rempart est le principal monument public, sa longueur est fonction de la surface du territoire polarisé extra-muros.
L'oppidum de l'Europe tempérée peut être qualifié de ville. Pour certains des plus grands, on est sûr que des surfaces de 20 à 40 hectares étaient occupées, ce qui, même avec un tissu urbain assez lâche, implique une population permanente nombreuse. La différenciation sociale A propos de la hiérarchisation sociale, les données archéologiques ne contredisent pas les sources écrites. Celles-ci distinguent trois catégories: les aristocrates guerriers, parmi lesquels se recrutent les souverains ou les magistrats suprêmes; les druides, dont on sait que certains sont des aristocrates; tous les autres, c'est-à-dire la majorité de la population. Nous apercevons ainsi au moins deux strates nettement séparées. L'existence d'une classe d'esclaves est supposée. Cependant, leur importance numérique ainsi que leur fonction restent inconnues, faute de sources antiques.
La différenciation sociale n'est pas uniquement verticale. La spécialisation des tâches s'accentue fortement, en particulier dans les agglomérations. Un plus grand nombre d'individus pratiquent l'artisanat et le commerce comme principale activité. Bien entendu, la catégorie des paysans, qui produit les surplus nécessaires à l'approvisionnement des citadins, représente toujours l'écrasante majorité.
La monnaie à la base de l'Etat L'usage de la monnaie suppose une organisation politique qui dispose de moyens de contrôle à la fois de la masse monétaire mise en circulation, des changes aux frontières et de l'authenticité du numéraire. Il s'agit sans doute de l'élément le plus décisif pour appeler ces entités politiques des Etats. Les documents écrits se révèlent d'une très grande importance dans l'analyse de ce phénomène. IIs apparaissent vers 200 dans le sud de la Gaule, sous la forme de séries de mots celtiques transcrits en alphabet grec.
Au I er siècle, les documents jalonnent, sans surprise, le couloir du Rhône jusqu'à la Bourgogne. Au total, environ quatre cents documents de plus d'une lettre sont actuellement attestés. La plupart sont des graffitis sur poteries. Selon César, l'usage de l'écriture est réservé aux druides, mais non à des fins religieuses. L'écriture sert à dresser des comptes, des registres publics et privés. Nous pouvons ainsi concevoir une haute administration composée d'individus détenteurs d'une légitimité religieuse et qui gèrent, en particulier, les traités et les contrats. Ces données convergent avec les implications de l'usage d'une monnaie pour suggérer l'existence de pouvoirs publics forts, dotés d'une administration et capables de garantir des engagements de nature économique et juridique, c'est-à-dire de véritables Etats. | |
| | | Vidar Blackeu Viking
Nombre de messages : 2711 Localisation : Dans la forêt d'Asgard Date d'inscription : 13/02/2006
| Sujet: Re: Celtes Jeu 4 Mai - 17:30 | |
| Le temps des princes celtes
L'élargissement du pouvoir Pendant l'âge du bronze, la hiérarchie sociale reste fondée sur le contrôle des échanges à longue distance et non sur celui de la terre. Les chefs exercent leur contrôle sur l'attribution des parcelles, par exemple en arbitrant les conflits de bornage, mais non sur les produits de la terre et leurs surplus, qui ne circulent que sur de faibles distances. Pour la plupart des chefs de communauté, les produits d'une valeur d'échange élevée sont exotiques; leur contrôle ne peut être que partiel et fragile. Ils restent ainsi dépourvus de la base économique nécessaire à l'élargissement durable de leur pouvoir territorial. Cette période apparaît en effet comme une suite de tentatives sporadiques d'élargissement de ce pouvoir, qui échouent à chaque fois en peu de temps.
L'autonomie des communautés Dès le début du second âge du fer, les communautés se dotent de la capacité de produire localement des biens à forte valeur d'échange. Certaines se spécialisent dans l'exploitation du sel ou du fer (matières premières plus répandues que le cuivre et l'étain), ou encore dans l'élevage de porcs ou de moutons. D'autres adoptent d'importantes innovations techniques, comme le métier à tisser à quatre barres de lisse, qui permet la fabrication de vêtements et de tentures de luxe. Une base économique locale, contrôlable par les chefs, étant dorénavant partout présente, au moins potentiellement, la stabilisation territoriale, la croissance de la spécialisation artisanale et la stratification sociale peuvent se renforcer grâce à une série de facteurs purement internes à chaque communauté autonome. Cette base locale en place, le stimulus méditerranéen a pu provoquer un élargissement du pouvoir. Cependant, comme pendant l'âge du bronze, cette dépendance vis-à-vis de l'extérieur laisse des communautés de cette taille dans une situation de grande fragilité. Migrations celtes Les princes celtes du VI e siècle avaient bénéficié de la demande des cités naissantes de la Méditerranée pour développer leur pouvoir. Leur rôle, dans ce système, consiste à drainer vers les villes méditerranéennes les matières premières souhaitées: métaux, viandes, peaux, fourrures, ambre ou esclaves, depuis leur propre territoire, mais aussi depuis les régions plus septentrionales. On peut penser qu'il a suffi d'une modification de ces réseaux d'échanges à longue distance pour que les principautés celtiques se désintègrent.
Tout se passe comme si elles avaient été dépouillées de leur rôle par des chefs concurrents situés un peu plus loin de la Méditerranée: dans le Berry, la Champagne et la région du Rhin moyen. Peut-être de nouvelles principautés s'y seraient-elles formées si elles en avaient eu le temps. Les textes de l'Antiquité invoquent des tensions internes chez les Celtes pour expliquer l'émigration en Italie à partir de 400. Ainsi, contrairement à ce qui s'est produit au début de l'âge du fer, les difficultés économiques et sociales ne sont pas résolues par une complexification de la société, mais par le départ de la fraction de la population considérée comme excédentaire.
Formations étatiques De façon significative, les migrations celtiques se sont développées dans le cadre de l'«économie-monde», comme si l'objectif était de contrôler l'ensemble du deuxième cercle, afin de profiter plus encore du système. Ces turbulences ne peuvent toutefois que désorganiser les réseaux d'échanges traditionnels. L'émigration semble avoir fait obstacle à la formation de larges entités politiques.
La restructuration économique et politique s'effectue, elle aussi, dans le cadre tripartite de l'économie-monde. Rome a poursuivi son expansion et contrôle, à la fin du II e siècle av. J.-C., ce qui n'est autre que le premier cercle. La Celtique occupe une partie plus large du deuxième cercle et intensifie considérablement ses échanges avec Rome.
Au même moment, des facteurs locaux rendent possible l'émergence de formations étatiques. L'archéologie livre en effet les indices d'une véritable mutation agricole. Pour la première fois en Europe tempérée, l'agriculture a permis de produire assez pour nourrir une population non agricole relativement importante et regroupée dans de grosses agglomérations. On peut penser, en effet, qu'il fallait des techniques de travail de la terre plus complexes que dans les régions irrigables du Moyen-Orient ou dans les zones méditerranéennes de polycultures sèches pour obtenir un tel résultat. Vers la complexité sociale Les communautés de l'Europe tempérée peuvent, dès lors, remplir la condition nécessaire à une différenciation sociale aussi développée que celle d'un Etat. Ce facteur interne se conjugue avec l'influence externe pour que soit franchi un palier supérieur de complexité sociale. Dès lors, l'écart technologique, économique et politique se réduit très vite entre la zone méditerranéenne et la Celtique; à tel point que celle-ci se fond dans l'Empire romain avec une facilité surprenante. Une solide base économique locale se révèle ainsi indispensable à l'émergence d'une organisation plus complexe, capable de durer. En effet, dans le cas des principautés comme dans celui des Etats celtiques, l'influence de sociétés voisines plus complexes stimule le processus de stratification sociale. Cette influence ne fait, toutefois, que renforcer et accélérer un phénomène rendu possible par des facteurs internes: des progrès techniques qui permettent l'intensification de la production.
Pour qu'un palier supérieur de complexité sociale soit atteint, il faut une mutation de l'agriculture, et donc la mise en œuvre des techniques aptes à intensifier la production sur les sols lourds et profonds de l'Europe tempérée, afin de dégager assez de surplus pour subvenir aux besoins alimentaires des non-agriculteurs. On peut remarquer, de plus, que la complexification sociale n'est pas la seule voie possible pour remédier aux tensions internes. L'expansion territoriale et l'émigration en sont d'autres, ainsi que le suggère le processus avorté de la fin du V e siècle avant notre ère.
A la veille de la conquête romaine L'évolution du monde celtique est non seulement une augmentation du degré de centralisation, de différenciation verticale et horizontale, mais surtout l'apparition d'une institution de gouvernement spécialisée, une bureaucratie, qui tend à concentrer les principaux pouvoirs publics - judiciaires, militaires et religieux - parallèlement à l'établissement d'une économie monétaire, c'est-à-dire fondée sur une unité de compte qui doit être acceptée en échange de n'importe quel bien. Réserve de valeur, celle-ci permet et facilite aussi une consommation différée. C'est donc bien un changement qualitatif qui s'est alors produit. L'organisation politique et économique est d'une autre nature. Elle acquiert les critères fondamentaux de ce que nous appelons un Etat.
L'écart entre le monde méditerranéen et le monde celtique s'est ainsi considérablement réduit à la veille de la conquête par César. | |
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