| Misanthropic World Metal, Occultisme, Histoire... |
|
| Hébreux | |
| | Auteur | Message |
---|
Vidar Blackeu Viking
Nombre de messages : 2711 Localisation : Dans la forêt d'Asgard Date d'inscription : 13/02/2006
| Sujet: Hébreux Jeu 4 Mai - 15:57 | |
| Les Hébreux, ou «enfants d' Israël», sont les initiateurs de la Loi de Moïse, religion monothéiste d'où est issu le judaïsme moderne. Dans la Bible, le terme «Israël» se réfère soit à l'ensemble des Juifs, soit au royaume du Nord qui se constitua autour de dix tribus, à la fin des règnes unitaires de David puis de Salomon. Les deux autres tribus d'Israël fondèrent le royaume de Juda (ou Judée), avec Jérusalem pour capitale.
L'histoire des Hébreux rapportée par la Bible est aujourd'hui éclairée par l'étude de documents archéologiques; elle s'inscrit dans celles de l'Egypte antique, de l'Assyrie, de la Babylonie, de la Perse, de la Grèce hellénistique et de Rome. On ne sait s'il existe un lien entre les Hébreux et les Habirus, ou Hapirou, peuple mentionné dans des documents égyptiens retrouvés à Tell al-Amarna et datés du XIV e av. J.-C., ou si le peuple d'Israël fut ainsi nommé à cause de son origine «au-delà du fleuve Euphrate». Mais les tribus, d'abord conduites par des patriarches, puis organisées dans une sorte de fédération, et enfin gouvernées par des rois, devront toujours lutter pour leur indépendance contre leurs voisins immédiats, les Madianites, les Ammonites, les Amalécites et surtout les puissants Philistins, ainsi que contre les puissances étrangères à la région. | |
| | | Vidar Blackeu Viking
Nombre de messages : 2711 Localisation : Dans la forêt d'Asgard Date d'inscription : 13/02/2006
| Sujet: Re: Hébreux Jeu 4 Mai - 15:57 | |
| La période biblique
La Bible hébraïque La Bible hébraïque, connue chez les chrétiens sous le nom d'Ancien Testament, relate les origines du peuple d' Israël. Malgré la présence de certains éléments légendaires ou merveilleux dans les récits primitifs, la plupart des érudits estiment que la Bible se fonde sur des réalités historiques. Selon le livre de la Genèse, Dieu ordonna au patriarche Abraham de quitter sa Mésopotamie natale pour gagner une nouvelle terre, qu'il promit en héritage à ses descendants. Bien que l'existence d'Abraham, de son fils Isaac et de son petit-fils Jacob n'ait pu être prouvée historiquement, il ne fait aucun doute que des tribus quittèrent la Mésopotamie pour s'installer au pays de Canaan, dénommé plus tard Palestine. Jacob, appelé Israël, puis son fils Joseph s'établirent ensuite en Egypte, où leurs descendants furent réduits en esclavage avant de retrouver la liberté, au XIII e siècle av. J.-C., sous la conduite d'un homme extraordinaire: Moïse. Les épisodes connus sous le nom des «dix plaies d'Egypte» et du «passage de la mer Rouge» sont situés à l'époque de Ramsès II. Après avoir mené, pendant un temps indéfini, une existence de nomades dans le désert, les tribus israélites envahirent progressivement le pays de Canaan.
Le premier royaume Pendant environ un siècle, voire davantage, les tribus israélites, divisées et parfois même guerroyant entre elles, subirent les attaques des Cananéens repliés dans des forteresses, ainsi que de nombreux pillages perpétrés par des étrangers. Aux moments critiques, elles élisaient des chefs, traditionnellement appelés «juges», pour les conduire au combat. Mais, lorsque les Philistins menacèrent leur existence, elles décidèrent, lors d'une assemblée d'anciens tenue à Rama vers 1020, de constituer un royaume sous l'autorité de Saül, originaire de la tribu de Benjamin. Saül ne survécut pas à la bataille de Gelboé (vers 1010) contre les Philistins.
Originaire de la tribu de Juda, David lui succéda. Il écrasa les Philistins, établit un vaste empire et conquit la cité forteresse de Jérusalem, jusqu'alors sous le contrôle d'une tribu cananéenne, dont il fit sa capitale. Son fils Salomon y fit ériger un temple qui devint le principal sanctuaire de la religion israélite.
Le schisme et l'exil L'union instaurée par David était fragile. Les tribus du Nord, dont la civilisation et l'économie étaient florissantes, acceptaient mal l'autorité de rois originaires de la région pastorale de Juda, et après la mort de Salomon le royaume fut divisé en deux. Le royaume du Nord, plus étendu et plus riche, reçut le nom de royaume d'Israël. Le royaume de Judée, incluant la tribu de Juda et celle de Benjamin, demeura fidèle à la lignée de David. Le royaume d'Israël connut de nombreux changements de dynastie et de multiples révolutions de palais. Les deux Etats, situés entre les Empires égyptien et assyrien, furent victimes de l'antagonisme opposant ces deux grandes puissances.
L'Assyrie constituait alors la puissance dominante. Lorsque le royaume d'Israël, soutenu par les Egyptiens, tenta, en 722, de secouer le joug assyrien, il fut détruit, et un grand nombre de ses habitants furent déportés. Le royaume de Judée parvint à se maintenir durant l'Empire assyrien, dissous vers 610, mais l'Empire chaldéen qui lui succéda était déterminé à en prendre le contrôle. Lorsqu'une nouvelle rébellion, fomentée sous l'influence des Egyptiens, éclata en 587, les Chaldéens, dirigés par Nabuchodonosor, mirent Jérusalem à sac et incendièrent le Temple. Les membres de la famille royale et les nobles furent emprisonnés en Babylonie; de nombreux artisans y furent déportés et y vécurent sous un statut supportable.
Contrairement à ce qui se produisit pour les exilés du royaume d'Israël, la défaite et la destruction du Temple n'entraînèrent pas la disparition des Judéens. Les paysans demeurés dans le pays, les habitants réfugiés en Egypte ainsi que les exilés en Babylonie gardèrent une foi profonde en leur Dieu tout en espérant la restauration de l'unité nationale. Celle-ci se réalisera en grande partie grâce à l'influence des grands prophètes. Puisque les avertissements de ces derniers annonçant la ruine de Jérusalem s'étaient réalisés, le message d'espoir qu'ils délivraient pouvait emporter l'adhésion du peuple. Leur enseignement universel assurait aux Juifs qu'ils pouvaient adorer leur Dieu sans temple et sur un sol étranger. Désormais, le peuple juif pouvait donc vivre et pratiquer sa religion aussi bien en exil que dans sa patrie d'origine, ce que confirmera l'unité conservée par la Diaspora. Le retour en Palestine En 539, Cyrus II le Grand, empereur de Perse, conquit la Babylonie. Très vite, il autorisa les exilés à rentrer en Judée et à reconstruire leur temple. Cependant, nombre d'entre eux choisirent de rester en Mésopotamie, donnant naissance à une communauté juive qui y vécut durant plus de 2 500 ans. L'hégémonie du centre judéen renaissant fut largement assurée par des «exilés de retour», notamment Néhémie, important fonctionnaire à la cour de Perse, et Esdras, prêtre érudit. Ils firent reconstruire le Temple de Jérusalem et raffermirent la vie spirituelle en affirmant leur soumission à la Torah (Loi mosaïque) lors d'une cérémonie publique de «renouvellement de l'Alliance» entre Dieu et son peuple. Ils établirent également des lois sévères, interdisant les mariages mixtes. Au cours des siècles suivants, le pouvoir fut exercé par les prêtres descendant d'Aaron, le frère de Moïse. Le grand prêtre représentait généralement le peuple auprès des puissances étrangères qui gouvernèrent successivement le pays. | |
| | | Vidar Blackeu Viking
Nombre de messages : 2711 Localisation : Dans la forêt d'Asgard Date d'inscription : 13/02/2006
| Sujet: Re: Hébreux Jeu 4 Mai - 15:58 | |
| Les périodes hellénistique et romaine
La tutelle perse se maintint jusqu'à ce que, en 332, Alexandre le Grand conquît la Palestine. Ses successeurs, les souverains macédoniens d' Egypte ( les Ptolémées) et de Syrie (les Séleucides), se disputèrent le contrôle de cette zone stratégique devenue prospère. Finalement, les Syriens l'emportèrent. La civilisation hellénistique avait profondément marqué la Judée, où furent fondées des cités et des écoles grecques, mais une révolte éclata en 167 av. J.-C., lorsque le roi séleucide Antiochos IV Epiphane tenta d'imposer le culte des dieux grecs.
Les Maccabées La révolte populaire fut menée par les Maccabées, également appelés Asmonéens. En 165, ils reprirent le Temple, qui était devenu un sanctuaire de Zeus, et le consacrèrent une seconde fois au Dieu d' Israël; cet événement est à l'origine de la fête de Hanoukka, ou «inauguration». La guerre contre la Syrie dura vingt ans; celle-ci céda lorsque les Juifs obtinrent l'appui de Rome. Simon Maccabée affermit son pouvoir et reçut en 140 les titres de «prince du peuple de Dieu» et de grand prêtre. Ses successeurs régnèrent durant environ un siècle sur un Etat relativement autonome. Mais des querelles dynastiques fournirent au général romain Pompée un prétexte à une intervention militaire, ce qui lui permit de se rendre maître du pays en 63 av. J.-C.
Les Hérodiens Au cours des décennies suivantes, une famille d'aventuriers iduméens convertis au judaïsme capta la confiance des gouverneurs romains successifs. Avec l'aide de ces derniers, Hérode le Grand se rendit maître de la Judée, adoptant finalement le titre de roi en 37 av. J.-C. Habile mais sans scrupules, il était haï par le peuple, bien qu'il eût fortifié le Temple avec une grande magnificence. Les Romains accordèrent moins de liberté d'action aux fils d'Hérode et, en 6 av. J.-C., leurs propres fonctionnaires, connus sous le nom de procurateurs, prirent le contrôle du pays.
De nouvelles forces spirituelles se manifestèrent à l'époque des Maccabées, puis sous le règne des Hérodiens. Des laïcs formant la secte des pharisiens, qui se distinguaient par leur piété et leur savoir, contestèrent le pouvoir héréditaire des prêtres conservateurs - les sadducéens - et gagnèrent ainsi le respect et le soutien du peuple. Ils finirent par devenir maîtres du sanhédrin, la plus haute autorité religieuse et légale du pays.
Accablés sous le poids de lourds impôts et scandalisés par les actes de brutalité des occupants, les Judéens supportaient de moins en moins le joug romain, et, surtout, ils espéraient que Dieu finirait par les venger. On vit alors apparaître des groupes révolutionnaires, tels les zélotes, appelant à la lutte armée. Les sadducéens étaient partisans de la collaboration avec les Romains. Quant aux pharisiens, ils prônaient la résistance passive. | |
| | | Vidar Blackeu Viking
Nombre de messages : 2711 Localisation : Dans la forêt d'Asgard Date d'inscription : 13/02/2006
| Sujet: Re: Hébreux Jeu 4 Mai - 15:59 | |
| L'ère des révoltes
En 66 apr. J.-C., les modérés ne purent contenir plus longtemps le peuple désespéré, et une insurrection éclata contre la tyrannie romaine.
Au terme d'une lutte acharnée, l'empereur Titus, à la tête des Romains, s'empara de Jérusalem en 70 et incendia le Temple. Les zélotes, repliés dans la ville de Masada, près de la mer Morte, résistèrent jusqu'en 73; un grand nombre des 1000 combattants restants préférèrent se suicider plutôt que d'être faits prisonniers. A l'issue de cette révolte, des milliers de Juifs furent vendus comme esclaves, et disséminés dans l'ensemble du monde romain. Beaucoup s'enfuirent et se dispersèrent hors de la terre de leurs ancêtres. La défaite effaça les derniers vestiges de leur autonomie nationale, mais non la conscience de leur unité.
Les racines d'une identité
Au-delà de la disparition de l'Etat, l'unité des enfants d' Israël s'est maintenue grâce à la transmission de leur histoire, intimement liée à leur tradition religieuse. L'identité juive moderne est constituée par un ensemble d'éléments religieux, ethniques et politiques, se combinant de diverses manières selon les individus.
La conversion au judaïsme et le mariage constituent les deux principales voies d'intégration au sein du peuple juif. Un juif de naissance, même s'il rejette son judaïsme ou adopte une autre religion, peut garder une conscience plus ou moins vive de son identité première. Et cette identité, pour se définir, dispose depuis 1948 d'un nouveau repère: l'Etat d'Israël. | |
| | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: Hébreux | |
| |
| | | | Hébreux | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |
|