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 Les conquêtes portugaises

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Vidar
Blackeu Viking
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MessageSujet: Les conquêtes portugaises   Les conquêtes portugaises EmptyMer 3 Mai - 2:34

Les conquêtes portugaises MOD_DEC_006_A
Les Empires portuguais et espagnol



Les voyages et découvertes au Moyen Age
Bien avant le XV e siècle, des marins s'étaient aventurés dans l'Atlantique. Vers l'an 1000, des Scandinaves avaient atteint la côte est de l'Amérique du Nord, mais le souvenir de leur découverte n'avait été conservé que dans des légendes populaires. Au début du XIV e siècle, des marins génois avaient découvert, près des côtes d'Afrique, les Açores, Madère et les Canaries. Entre 1402 et 1405, les îles Canaries ont même été conquises et érigées en royaume par un Normand, Jean de Béthencourt. Mais, ces découvertes oubliées, les Portugais et les Espagnols apparaissent ensuite comme les grands acteurs de l'exploration du monde.

La géographie et l'histoire contribuent à les engager sur les routes océaniques: la péninsule Ibérique se trouve à l'extrémité sud-ouest de l'Europe, face à l'Océan et aux côtes africaines; or la Reconquête s'achève. L'ardeur guerrière et religieuse des Portugais et des Espagnols ne demande qu'à s'exprimer dans de nouvelles entreprises: les grands voyages de découverte constituent d'une certaine manière la suite naturelle des croisades menées par les chrétiens contre les musulmans qui détenaient les lieux saints de Jérusalem.

Le rôle moteur du Portugal
Le Portugal se lance le premier dans l'aventure. Ce petit pays peuplé de moins d'un million d'habitants - pour la plupart des paysans pauvres - dispose néanmoins de quelques atouts économiques: il pratique le commerce du vin, de l'huile d'olive et des fruits secs avec les pays de l'Europe du Nord, loin de la concurrence italienne.

L'esprit d'aventure, le braggadocio portugais, anime ces navigateurs, citoyens d'une nation fière, indépendante depuis peu. En effet, si la naissance de l'Etat portugais remonte à 1140 - quand le chrétien Alphonse I er le Conquérant fut proclamé roi après une victoire sur les Arabes, qui dominaient alors toute la péninsule Ibérique -, les limites du royaume n'ont été fixées qu'en 1249, et la menace hégémonique du puissant royaume chrétien de Castille n'a été levée qu'avec la victoire décisive d'Aljubarrota, en 1385, qui confirma l'indépendance du Portugal, même si des heurts se produisirent encore pendant plusieurs années.

Dès lors, le peuple portugais, mû par une grande ferveur patriotique et religieuse, dirige son énergie vers l'extérieur, vers les territoires musulmans de l'Afrique du Nord et le monde inconnu qui s'étend au-delà.

Le temps d'Henri le Navigateur
Entre 1419 et 1460, date de sa mort, c'est le prince Henri, cinquième fils du roi Jean I er , qui finance et conseille les explorateurs, permettant aux ambitions portugaises de s'exprimer. Il décide de consacrer tous ses efforts à l'exploration des côtes de l'Afrique au sud du Maroc, pour aller aux sources de l'or soudanais et à la découverte du royaume du Prêtre Jean. Il semble aussi que l'une des raisons qui poussent Henri à financer de pareilles aventures est la prédiction de son astrologue, qui le dit appelé à découvrir des choses restées cachées aux autres hommes.

La personnalité du prince Henri est complexe. Malgré son surnom de «Navigateur», il n'a jamais participé à une expédition. Sa vie personnelle est ascétique; il ne s'est jamais marié. En signe de dévotion et par mortification, il porte en permanence sous ses habits princiers un cilice, une chemise en crin. Son physique, sévère, dénote un tempérament renfermé, plus porté à donner des ordres qu'à galvaniser les hommes. Dans l'hostilité qu'il développe envers les puissances musulmanes, il montre une énergie de croisé plus typique du XIIe siècle que de son époque.

Une démarche rigoureuse
Dès 1415, alors qu'il n'a que vingt ans, le prince Henri s'établit à Sagres, près du cap Saint-Vincent, la pointe la plus méridionale du Portugal. Là, il crée peu à peu autour de sa résidence une véritable école de navigation, d'astronomie et de géographie. Il constitue une bibliothèque qui réunit livres et cartes propres à donner le plus de renseignements géographiques possible. Grâce à ces compilations et à ces recherches, les explorations portugaises auront un caractère scientifique et méthodique original. A partir de 1416, chaque année, une expédition nouvelle est montée. Elle ne part pas sans être informée des résultats de la précédente, ni sans être chargée de dépasser les limites atteintes avant elle.

En 1433, après avoir envoyé des navires en éclaireurs à Madère et aux îles Canaries, connues des marins depuis quelques générations déjà, le prince Henri donne mission au bateau commandé par le capitaine Gil Eanes de doubler le cap Bojador, péninsule africaine située à 300 km au sud des Canaries et qui représente la limite du monde connu dans la direction de l'équateur. Eanes revient sans avoir doublé le cap réputé infranchissable. Henri n'accepte pas cet échec et le renvoie avec la même mission. Eanes rentre, triomphant, l'année suivante. La route des explorateurs est ouverte. Poussés par Henri, les capitaines rivalisent d'audace pour s'aventurer toujours plus loin le long du littoral de l'Afrique de l'Ouest.

Bois d'ébène et esclavage
Les succès commerciaux sont presque immédiats. La première cargaison rapportée d'Afrique est un lot de peaux de loups de mer et de phoques. En 1438, deux navires reviennent au Portugal avec une cargaison humaine; pour le prince Henri, les Africains sont une curiosité dont il va essayer d'obtenir le plus d'informations possible; mais d'autres voient déjà l'intérêt de les réduire en esclavage. En 1448, les Portugais établissent un fort sur une île de la baie d'Arguin, à 750 km au sud du cap Bojador, et bientôt 200 prisonniers noirs sont amenés à Lisbonne pour y être vendus aux enchères publiques. Ainsi débute le commerce des esclaves africains - approuvé par le pape en 1454 -, que les Portugais commencent à faire travailler dans des plantations de canne à sucre, à Madère.
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