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 Les découvertes de Christophe Colomb

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Blackeu Viking
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MessageSujet: Les découvertes de Christophe Colomb   Les découvertes de Christophe Colomb EmptyMer 3 Mai - 2:36

L'heure espagnole
L'obsession de la route maritime des Indes par le contournement de l'Afrique a fait manquer aux Portugais la découverte du Nouveau Monde. Ils ne peuvent investir à la fois vers l'est et vers l'ouest. Or si la Castille, occupée par le siège de Grenade qui s'éternise, s'est laissé devancer, le royaume de Boabdil tombe en janvier 1492. L'Espagne se trouve libre pour un investissement aventureux, le financement de l'équipée de Christophe Colomb, laquelle ne suscite pas, au demeurant, de vrais espoirs. Mais elle prend une tournure de croisade qui emporte les convictions.

Christophe Colomb
L'histoire de Christophe Colomb (en italien, Cristoforo Colombo; en espagnol, Cristóbal Colón) est difficile à dégager de la légende. Il n'y a de lui aucun portrait authentique connu. On sait seulement qu'il était grand, avait la peau mate, les yeux bleu clair et les cheveux roux. Il est né à Gênes en 1451. Fils de tisserand, il exerce d'abord ce métier; puis il commence à naviguer, en 1474, participant comme marchand à de nombreuses expéditions en Méditerranée et dans l'Atlantique, le long des côtes occidentales de l'Afrique.

L'idée de rechercher la route des Indes par l'ouest lui est inspirée, semble-t-il, par une correspondance entre le savant astronome florentin Toscanelli et un chanoine portugais. Quoi qu'il en soit, Colomb est un homme curieux de cartographie, désireux de faire le bilan de ce que l'on sait du monde. Il accumule les témoignages de marins qui, au hasard de leurs navigations dans l'Atlantique, ont rencontré des îles inconnues. Installé à Lisbonne depuis 1477, il se marie en 1480 avec la fille d'un gentilhomme portugais, lui-même marin réputé. Par la famille de sa femme, il recueille, dit-on, d'autres témoignages sur ces terres émergées.

L'obstination du visionnaire
Colomb est un esprit exalté, un homme de caractère, tenace et obstiné, qui prépare soigneusement son expédition. Dès 1483, il soumet son projet au roi du Portugal, demande trois caravelles, la noblesse et l'amirauté, la vice-royauté des terres à découvrir, et une part de 10 % sur tout le commerce qui se ferait avec ces terres. Ses exigences paraissent exorbitantes, et il est éconduit.

L'accueil de l'Espagne
Il passe alors en Espagne, d'abord dans le petit port de Palos puis à Séville, où il retrouve tout un milieu d'affaires génois et florentin. Il est par ce biais introduit auprès du duc castillan de Medina, qui l'aide à monter son expédition; il obtient une première audience des Rois Catholiques, Ferdinand d'Aragon et Isabelle de Castille, à la cour de Cordoue, en janvier 1486.

On lui accorde une pension, mais on refuse de financer son expédition. Ses propositions, soumises à l'université de Salamanque, sont jugées trop vagues. Un moment, Colomb songe à s'adresser au jeune roi de France, Charles VIII. C'est alors qu'un prieur le met en relation avec les frères Pinzón, des marins qui projettent également de naviguer vers l'ouest. Entre-temps, le siège de Grenade se prolongeant, le sultan d' Egypte menace de raser Jérusalem si la ville des derniers rois maures d'Espagne tombe: un nouvel esprit de croisade se développe. Christophe Colomb, bon chrétien, et peut-être opportuniste, se range sous la bannière de la foi: son projet consiste, dit-il désormais, à évangéliser les Indes, à rejoindre le mythique royaume du Prêtre Jean, et à opposer à l'islam un front catholique d'Orient. La reine Isabelle cède finalement, en 1492, à toutes les exigences de Colomb.

San Salvador, première découverte
Christophe Colomb et les Pinzón partent de Palos le 3 août 1492 avec trois caravelles, la Niña, la Pinta et la Santa María - cette dernière est le navire amiral - et environ 90 hommes. Sur les voiles sont peintes de grandes croix. Les navires descendent d'abord en latitude et font voile vers les Canaries, où ils se réapprovisionnent avant de filer plein ouest, le 6 septembre, poussés par les alizés.

Tout au long de la traversée, Colomb tient scrupuleusement un journal de voyage, mais, l'original ayant disparu de son vivant, il ne nous en reste que les traces reprises dans sa biographie rédigée par son fils naturel Hernando. On sait en tout cas que durant le voyage Colomb réussit à tenir son équipage en main en réduisant volontairement les distances parcourues, jour après jour, pour éviter l'angoisse d'un éloignement insécurisant. Après trente-six jours de navigation, le 12 octobre 1492, Juan Rodríguez Berniego de Triana aperçoit au loin des feux dans la nuit; avec les premiers rayons de soleil, une terre apparaît: l'île de Guanahani, aux Bahamas, que Colomb baptise San Salvador.

Un retour triomphal
Cuba est atteinte le 27 octobre 1492; comprenant qu'il s'agit d'une grande île, Colomb croit être arrivé à Cipango (le Japon). Le 6 décembre, les trois caravelles accostent à Haïti - que l'amiral baptise «Hispaniola» («l'Île espagnole») -, où la Santa María s'échoue: la caravelle doit être abandonnée, avec quelques volontaires qui ne peuvent trouver place pour le retour sur les deux autres navires.

Le 16 janvier 1493, Colomb se lance à la recherche de Matinino, l'île aux femmes seules, où, dit-on, l'or abonde. En fait, on trouve beaucoup d'indigènes dans les îles, mais pas de mines d'or. Quelques Indiens sont embarqués, dans le dessein de les évangéliser ou d'en faire des interprètes. Le 15 mars 1493, sept mois après son départ, Christophe Colomb rentre à Palos. Précédé par l'annonce de sa découverte, il fait une traversée triomphale de la Péninsule pour rejoindre la cour, qui se trouve alors à Barcelone.

Les trois derniers voyages
Trois autres voyages, entrepris respectivement en 1493, 1498 et 1502, lui permettent d'achever la découverte des Antilles: Porto Rico, les îles Vierges, la Guadeloupe, la Jamaïque. Au troisième voyage, il touche la rive nord de l'Amérique du Sud, près de l'embouchure de l'Orénoque; mais il ne sait toujours pas qu'il a découvert un continent nouveau: il se croit en Asie. Repassant par Hispaniola, il y établit une colonie de peuplement. Lors de son quatrième voyage, il découvre la Martinique, puis longe en partie la côte de l'Amérique centrale, parvenant à l'isthme de Panamá.

Après son deuxième voyage, Christophe Colomb a beaucoup perdu de sa popularité. Ses découvertes ne tiennent pas les promesses de départ: les épices et l'or n'arrivent pas en abondance des terres conquises. Les premiers essais de colonisation ont été malheureux, et il en est tenu pour responsable: en 1499, Ferdinand et Isabelle lui enlèvent la vice-royauté des territoires découverts; un envoyé de la Couronne, Bobadilla, l'arrête, lui confisque tous ses biens et l'expédie en Espagne.

Il parvient difficilement à monter son dernier voyage, dont il revient sans avoir trouvé le passage vers l'ouest, mais quand il meurt, en 1506, ce n'est pas dans la misère, contrairement à ce que dit la légende. Il disparaît avec la conviction d'avoir atteint la péninsule malaise et des îles proches de l'Inde. A sa suite, on appellera cette région du monde «Indes occidentales», et «Indiens» les indigènes qui l'habitent.
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